Les Feux de l'Amour
William Cerf, coiffeur de stars
Publié par Liberty
le 26 mars 2015
à 08:30
William Cerf est passionné par la coiffure depuis l'âge de 6 ans. Repéré par Cathy Monnier, la Directrice Artistique de Saint Algue, il intègre l'équipe des coiffeurs de Miss France à 16 ans. En 2011, William est grand gagnant aux HairDresser Awards pour sa première participation et en 2012, il remporte le Prix du Coiffeur de l'Année au Carrousel du Louvre.
En 2014, William devient Directeur Artistique de Saint Algue, prenant la succession de Cathy Monnier.
En plus des Miss, William travaille sur de nombreux événements tels que des défilés (Pronuptia, ...), les NRJ Music Awards, le Festival de Cannes. Il intervient aussi sur le Festival de la télévision à Monte-Carlo, où il s'est occupé, entre autres, des stars d'Amour, Gloire et Beauté / Top Models et Les Feux de l'Amour dont, Amelia Heinle, qui interprète Victoria Newman !
Voilà une bonne occasion d'en savoir plus sur les coulisses de ce genre d'événements !
William Cerf est donc une star coiffant des stars... mais une star accessible qui continue de travailler en salon, à Boulogne-sur-Mer.
Soap-Passion : William, quel est ton rôle sur le Festival de la Télévision de Monte-Carlo ?
William Cerf : Je m'occupe de la coiffure, tandis que M.A.C. s'occupe de ce qui concerne le maquillage. Il y a environ 15 coiffeurs et autant de maquilleurs. Chaque coiffeur est chargé de trois stars, dont il s'occupe toute la journée pour les conférences de presse, les interviews, les séances photo et le Tapis Rouge.
Généralement, on découvre le matin la tenue que la star portera le soir. Les actrices américaines se connaissent très bien, elles savent ce qu'elles aiment, ce qui leur va bien, mais elles nous laissent une marge de manœuvre. Elles choisissent si elles veulent leurs cheveux attachés ou non mais après, c'est à nous de voir.
Comment sont constituées les équipes ?
William : C'est généralement l'attaché de presse de la marque qui choisit qui s'occupe de qui. Elle nous connaît bien, elle sait avec qui ça passera mieux parce que la dimension humaine est très importante.
Il faut choisir des coiffeurs qui sont capables d'avoir la patience, la disponibilité et la créativité pour être sur ce genre d'événements. Tout coiffeur n'a pas envie de le faire, sur place il peut se rendre compte que ça n'est pas ce qu'il imaginait. On ne mène pas la vie de stars là-bas ! Nous avons une équipe stable, avec un noyau dur que l'on retrouve de défilé en événement.
Pour les Miss, vous avez trois minutes pour faire le chignon des finalistes. Quelle est la contrainte pour les stars de Monte-Carlo ?
William : Toutes les actrices veulent être prêtes au dernier moment, parce qu'il fait très chaud, mais on ne peut pas être dans toutes les chambres à 18 heures, donc ça reste des temps courts, de l'ordre de la demi-heure.
Quel est le pire qui puisse arriver ?
William : Que ça ne lui plaise pas sur une attache ! Tout est laqué, alors c'est très ennuyeux de tout avoir à défaire. Sinon, l'actrice qui vient de prendre une douche pour se rafraîchir et qui arrive avec les cheveux trempés alors qu'on n'a qu'une demi-heure. Sur des cheveux très épais, c'est vite très compliqué.
Quelle est la partie la plus stressante ?
William : Les gens qui gravitent autour de la star ! Parfois, ils sont même plus stars que la star elle-même, ils ont des idées bien précises. Il y a l'attachée de presse, la styliste personnelle, etc. Mais il y a tellement de gens autour d'elle, que c'est souvent moi qui prend la décision finale.
Quel rapport s'établit entre le coiffeur et la star ?
William : C'est un moment assez intime, une femme ne laisse pas n'importe qui lui toucher les cheveux dans la rue. On les suit pendant 3-4 jours, donc il y a un lien qui se crée et on se revoit d'année en année. Parfois, ça devient même des liens amicaux.
Elles se confient, comme n'importe quelle cliente, elles parlent de leur journée. Le Tapis Rouge, c'est toujours un moment très stressant pour elles, parce qu'elles essayent de faire l'unanimité et de plaire à tout le monde, bien que ce soit impossible.
Je ne connais pas toutes les actrices, donc avant le festival, je fais des recherches sur internet et Facebook. Je regarde ce que la star a l'habitude de porter, ce qui lui va bien. Il y a toujours un travail en amont, on ne part pas à l'aventure et ça n'est pas le moment de lui proposer quelque chose de nouveau.
Quel est le produit ou l'outil à ne pas oublier ?
William : Je suis Mister Outils, alors je pars toujours sur-équipé. Le truc à ne pas oublier, c'est les épingles. Avec un babyliss ou un lisseur, on peut se débrouiller pour lisser ou friser, mais sans épingle ou élastique... pas de chignon.
Chaque coiffeur a son propre matériel. J'ai toujours du shampoing sec pour les cheveux gras, un sérum pour démêler ce qui a été fait la journée et laqué, une brillantine, bien pratique pour démêler les restes de silicone, de la laque, du gel pour les hommes. Je n'ai pas 3 ou 4 laques différentes. Si j'ai besoin de laque, c'est qu'il faut que ça fixe vraiment, donc je n'en emporte qu'une.
Quelle est la grosse différence avec le travail sur les Miss ?
William : Les miss, ce sont des jeunes filles qui ne connaissent pas la célébrité, elles s'en remettent à nous, elles sont en train de créer leur image. Une star, elle est déjà connue, elle a une image et un public. Ce sont deux activités très différentes. Les Miss, on essaye de les moderniser, parce qu'elles viennent de régions alors elles ne sont pas toujours à la mode, donc c'est à nous de les guider et elles nous écoutent. Une star, on la conseille aussi, mais elle a déjà eu tellement d'études de look avec son styliste et son manager, qu'on suit le mouvement.
Les cheveux d'Amelia Heinle font l'objet de nombreux commentaires et on dit qu'ils sont impossibles à coiffer.
William : Je me suis occupé d'elle sur le dernier Monte-Carlo, 4 fois par jour, et c'est vrai qu'elle a un cheveu compliqué. Elle a une belle matière de cheveux, mais pas très bien entretenue. Ils sont très sensibilisés. Ça vient peut-être des tournages ou peut-être qu'elle n'en prend pas soin. Il y a des gens qui ne prennent pas soin de leur peau ou de leur cheveux, c'est comme ça. Elle se retrouve avec des dreadlocks dans les cheveux. Mais ils sont très beaux et on peut faire de belles choses avec.
C'est exactement ce dont je parlais plus tôt, l'actrice qui arrive avec les cheveux trempés ! Il faut tout sécher et coiffer en une demi-heure alors je m'occupe surtout du devant. Je sais qu'on la verra très peu de dos, je me concentre sur ce qui sera regardé.
Les stars font-elles de caprices ?
William : C'est de plus en plus rare. Elles ont leurs habitudes et leurs moments de doute. Elles ont besoin d’être rassurées, qu'on s'occupe d'elles. Mais si l'actrice sent que tu n'es pas à 100 % avec elle, elle va devenir plus exigeante, vouloir changer de coiffure parce qu'elle te sent pressé, etc. Donc même quand tu es pressé, il ne faut pas le montrer ! Mais je n'ai jamais vu de véritable caprice. L'important, c'est que la coiffure lui plaise à elle. Il est impossible de faire l'unanimité, alors je veux qu'elle se sente à l'aise avec sa coiffure.
Certaines actrices usent et abusent de la chirurgie esthétique, avec des résultats plus ou moins réussis. Comment ça se passe ?
William : Ce sont des actrices qui prennent de l'age et qui voient des jeunes arriver. C'est pour ça qu'elles sont aussi de plus en plus dans le doute. La chirurgie esthétique, les actrices américaines n'en ont pas honte, elles le revendiquent. Mais quand il y a des "ratés", évidemment qu'elles s'en rendent compte.
Avec un tel palmarès, on pourrait s'attendre à ce que tu prennes la grosse tête, à ce que tu refuses de coiffer les clientes lambas et pourtant tu continues à travailler en salon ? Pourquoi ?
William : J'aime être proche des gens, ça m'aide à garder les pieds sur terre. L'événementiel, ça ne donne pas du travail toute l'année. Pour l'instant, ça me permettrait de vivre sans problème si j’arrêtais de travailler en salon, mais je ne sais pas ce qui m'attend demain. Il n'y a pas de CDI dans ce domaine ! Je préfère garder le travail en salon, parce que si demain ça doit redescendre, je ne tomberais pas trop bas.
Quels sont tes futurs projets ?
William : Je souhaite me trouver un agent, pour ne plus faire que ça et m'installer définitivement à Paris. Malgré tout, le fait de ne pas être sur Paris me fait manquer pas mal d'occasions.
Es-tu tenté par les États-Unis ?
William : Non, c'est une trop grand changement de culture, de langue et de vie. Sans parler de l'éloignement avec la famille et les amis. Ça remet beaucoup trop de choses en cause et ça n'est pas mon objectif pour l'instant.
Personnellement, je préférerais que les stars se déplacent de Paris pour venir le voir sur place ! D'ailleurs, voici où le trouver :
15 rue Faidherbe
62200 Boulogne-sur-Mer
03-21-99-16-46
Si vous êtes dans la région, n'hésitez pas à prendre rendez-vous, vous en sortirez ravis !
Un grand merci à William pour son talent, sa gentillesse et sa patience !
En 2014, William devient Directeur Artistique de Saint Algue, prenant la succession de Cathy Monnier.
En plus des Miss, William travaille sur de nombreux événements tels que des défilés (Pronuptia, ...), les NRJ Music Awards, le Festival de Cannes. Il intervient aussi sur le Festival de la télévision à Monte-Carlo, où il s'est occupé, entre autres, des stars d'Amour, Gloire et Beauté / Top Models et Les Feux de l'Amour dont, Amelia Heinle, qui interprète Victoria Newman !
Voilà une bonne occasion d'en savoir plus sur les coulisses de ce genre d'événements !
William Cerf est donc une star coiffant des stars... mais une star accessible qui continue de travailler en salon, à Boulogne-sur-Mer.
Soap-Passion : William, quel est ton rôle sur le Festival de la Télévision de Monte-Carlo ?
William Cerf : Je m'occupe de la coiffure, tandis que M.A.C. s'occupe de ce qui concerne le maquillage. Il y a environ 15 coiffeurs et autant de maquilleurs. Chaque coiffeur est chargé de trois stars, dont il s'occupe toute la journée pour les conférences de presse, les interviews, les séances photo et le Tapis Rouge.
Généralement, on découvre le matin la tenue que la star portera le soir. Les actrices américaines se connaissent très bien, elles savent ce qu'elles aiment, ce qui leur va bien, mais elles nous laissent une marge de manœuvre. Elles choisissent si elles veulent leurs cheveux attachés ou non mais après, c'est à nous de voir.
Comment sont constituées les équipes ?
William : C'est généralement l'attaché de presse de la marque qui choisit qui s'occupe de qui. Elle nous connaît bien, elle sait avec qui ça passera mieux parce que la dimension humaine est très importante.
Il faut choisir des coiffeurs qui sont capables d'avoir la patience, la disponibilité et la créativité pour être sur ce genre d'événements. Tout coiffeur n'a pas envie de le faire, sur place il peut se rendre compte que ça n'est pas ce qu'il imaginait. On ne mène pas la vie de stars là-bas ! Nous avons une équipe stable, avec un noyau dur que l'on retrouve de défilé en événement.
Pour les Miss, vous avez trois minutes pour faire le chignon des finalistes. Quelle est la contrainte pour les stars de Monte-Carlo ?
William : Toutes les actrices veulent être prêtes au dernier moment, parce qu'il fait très chaud, mais on ne peut pas être dans toutes les chambres à 18 heures, donc ça reste des temps courts, de l'ordre de la demi-heure.
Quel est le pire qui puisse arriver ?
William : Que ça ne lui plaise pas sur une attache ! Tout est laqué, alors c'est très ennuyeux de tout avoir à défaire. Sinon, l'actrice qui vient de prendre une douche pour se rafraîchir et qui arrive avec les cheveux trempés alors qu'on n'a qu'une demi-heure. Sur des cheveux très épais, c'est vite très compliqué.
Quelle est la partie la plus stressante ?
William : Les gens qui gravitent autour de la star ! Parfois, ils sont même plus stars que la star elle-même, ils ont des idées bien précises. Il y a l'attachée de presse, la styliste personnelle, etc. Mais il y a tellement de gens autour d'elle, que c'est souvent moi qui prend la décision finale.
Quel rapport s'établit entre le coiffeur et la star ?
William : C'est un moment assez intime, une femme ne laisse pas n'importe qui lui toucher les cheveux dans la rue. On les suit pendant 3-4 jours, donc il y a un lien qui se crée et on se revoit d'année en année. Parfois, ça devient même des liens amicaux.
Elles se confient, comme n'importe quelle cliente, elles parlent de leur journée. Le Tapis Rouge, c'est toujours un moment très stressant pour elles, parce qu'elles essayent de faire l'unanimité et de plaire à tout le monde, bien que ce soit impossible.
Je ne connais pas toutes les actrices, donc avant le festival, je fais des recherches sur internet et Facebook. Je regarde ce que la star a l'habitude de porter, ce qui lui va bien. Il y a toujours un travail en amont, on ne part pas à l'aventure et ça n'est pas le moment de lui proposer quelque chose de nouveau.
Quel est le produit ou l'outil à ne pas oublier ?
William : Je suis Mister Outils, alors je pars toujours sur-équipé. Le truc à ne pas oublier, c'est les épingles. Avec un babyliss ou un lisseur, on peut se débrouiller pour lisser ou friser, mais sans épingle ou élastique... pas de chignon.
Chaque coiffeur a son propre matériel. J'ai toujours du shampoing sec pour les cheveux gras, un sérum pour démêler ce qui a été fait la journée et laqué, une brillantine, bien pratique pour démêler les restes de silicone, de la laque, du gel pour les hommes. Je n'ai pas 3 ou 4 laques différentes. Si j'ai besoin de laque, c'est qu'il faut que ça fixe vraiment, donc je n'en emporte qu'une.
Quelle est la grosse différence avec le travail sur les Miss ?
William : Les miss, ce sont des jeunes filles qui ne connaissent pas la célébrité, elles s'en remettent à nous, elles sont en train de créer leur image. Une star, elle est déjà connue, elle a une image et un public. Ce sont deux activités très différentes. Les Miss, on essaye de les moderniser, parce qu'elles viennent de régions alors elles ne sont pas toujours à la mode, donc c'est à nous de les guider et elles nous écoutent. Une star, on la conseille aussi, mais elle a déjà eu tellement d'études de look avec son styliste et son manager, qu'on suit le mouvement.
Les cheveux d'Amelia Heinle font l'objet de nombreux commentaires et on dit qu'ils sont impossibles à coiffer.
William : Je me suis occupé d'elle sur le dernier Monte-Carlo, 4 fois par jour, et c'est vrai qu'elle a un cheveu compliqué. Elle a une belle matière de cheveux, mais pas très bien entretenue. Ils sont très sensibilisés. Ça vient peut-être des tournages ou peut-être qu'elle n'en prend pas soin. Il y a des gens qui ne prennent pas soin de leur peau ou de leur cheveux, c'est comme ça. Elle se retrouve avec des dreadlocks dans les cheveux. Mais ils sont très beaux et on peut faire de belles choses avec.
C'est exactement ce dont je parlais plus tôt, l'actrice qui arrive avec les cheveux trempés ! Il faut tout sécher et coiffer en une demi-heure alors je m'occupe surtout du devant. Je sais qu'on la verra très peu de dos, je me concentre sur ce qui sera regardé.
Les stars font-elles de caprices ?
William : C'est de plus en plus rare. Elles ont leurs habitudes et leurs moments de doute. Elles ont besoin d’être rassurées, qu'on s'occupe d'elles. Mais si l'actrice sent que tu n'es pas à 100 % avec elle, elle va devenir plus exigeante, vouloir changer de coiffure parce qu'elle te sent pressé, etc. Donc même quand tu es pressé, il ne faut pas le montrer ! Mais je n'ai jamais vu de véritable caprice. L'important, c'est que la coiffure lui plaise à elle. Il est impossible de faire l'unanimité, alors je veux qu'elle se sente à l'aise avec sa coiffure.
Certaines actrices usent et abusent de la chirurgie esthétique, avec des résultats plus ou moins réussis. Comment ça se passe ?
William : Ce sont des actrices qui prennent de l'age et qui voient des jeunes arriver. C'est pour ça qu'elles sont aussi de plus en plus dans le doute. La chirurgie esthétique, les actrices américaines n'en ont pas honte, elles le revendiquent. Mais quand il y a des "ratés", évidemment qu'elles s'en rendent compte.
Avec un tel palmarès, on pourrait s'attendre à ce que tu prennes la grosse tête, à ce que tu refuses de coiffer les clientes lambas et pourtant tu continues à travailler en salon ? Pourquoi ?
William : J'aime être proche des gens, ça m'aide à garder les pieds sur terre. L'événementiel, ça ne donne pas du travail toute l'année. Pour l'instant, ça me permettrait de vivre sans problème si j’arrêtais de travailler en salon, mais je ne sais pas ce qui m'attend demain. Il n'y a pas de CDI dans ce domaine ! Je préfère garder le travail en salon, parce que si demain ça doit redescendre, je ne tomberais pas trop bas.
Quels sont tes futurs projets ?
William : Je souhaite me trouver un agent, pour ne plus faire que ça et m'installer définitivement à Paris. Malgré tout, le fait de ne pas être sur Paris me fait manquer pas mal d'occasions.
Es-tu tenté par les États-Unis ?
William : Non, c'est une trop grand changement de culture, de langue et de vie. Sans parler de l'éloignement avec la famille et les amis. Ça remet beaucoup trop de choses en cause et ça n'est pas mon objectif pour l'instant.
Personnellement, je préférerais que les stars se déplacent de Paris pour venir le voir sur place ! D'ailleurs, voici où le trouver :
William Cerf
Salon Saint Algue15 rue Faidherbe
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03-21-99-16-46
Si vous êtes dans la région, n'hésitez pas à prendre rendez-vous, vous en sortirez ravis !
Un grand merci à William pour son talent, sa gentillesse et sa patience !
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